Punitions BDSM : les règles d’or pour un plaisir partagé garanti

Dès que vous entrez dans une relation BDSM, impliquant un.e dominant.e et un.e dominé.e, la question des punitions se pose instantanément. Elles font partie du décor sadomasochiste. Et le moins que l’on puisse dire est qu’elles doivent être source d’un plaisir partagé entre les deux complices SM. Sinon, en tant que violentes corrections arbitraires, elles ne présentent pas vraiment d’intérêt. Quelques règles s’imposent alors pour un plaisir partagé que vous aurez peut-être même envie de réclamer.

Punitions BDSM, à quoi servent-elles ?

Indissociables de l’univers sadomasochiste, les punitions doivent avant tout être considérées comme un acte qui fait plaisir aux deux parties : à la personne dominante et à la personne soumise. Cette dernière doit en effet trouver son compte dans la punition reçue. La punition est donc d’abord un plaisir consenti.

Bien plus qu’un simple châtiment, les punitions sont le fondement de l’échange de pouvoir et de contrôle dans le BDSM. Elles permettent à la personne dominante d’affirmer son contrôle sur la deuxième personne impliquée dans le rapport et de s’exprimer. Quant à la douleur volontaire infligée, elle est censée être transformée en plaisir par la personne qui reçoit la punition. Là encore, la punition est un échange et contribue à renforcer la relation. C’est pourquoi, les expériences BDSM sont la plupart du temps intenses car la « souffrance » est transformée en extase. Quant au plaisir, il est largement décuplé.

Plaisir consenti, échange et renforcement de la relation, la punition BDSM a aussi un intérêt éducatif. Elle permet à la personne soumise (mais également au maître ou à la maîtresse) de connaître ses limites, et d’apprendre à se contrôler et à gérer son comportement. Contrairement aux idées reçues, le BDSM et les relations dominant.e / dominé.e qu’il implique sont loin d’être à sens unique. A l’inverse, la complicité entre les deux partenaires est essentielle.

Femme punie dans une situation humiliante qu'elle n'apprécie pas.
Ce qu’il faut éviter. Le plaisir n’est ici absolument pas partagé, la punition est plutôt subie.

Comment pratiquer la punition ?

La punition peut être provoquée volontairement par la personne soumise qui peut défier son maître ou sa maîtresse par des jeux de regard ou des comportements insolents. Il s’agit donc d’une punition totalement désirée.

Elle peut également être pratiquée dans le cadre d’un jeu sadomasochiste, un jeu de rôle ou un scénario, que vous avez défini ensemble dans lequel la personne soumise doit respecter un code de conduite sous peine de se voir infliger la fameuse punition.

Enfin, la punition peut aussi malheureusement prendre la forme d’une correction violente, que la personne soumise peut vivre comme un châtiment injuste et douloureux, voire comme une vengeance. Ce type de punition traduit souvent un comportement abusif chez la personne dominante et est évidemment à fuir, à moins que ce ne soit dans le contrat. Mais autrement, c’est elle qui devra être rappelée à l’ordre.

Quand punir son soumis ou sa soumise ?

Qu’il s’agisse d’une punition volontairement provoquée, dans le cadre d’un jeu ou d’un scénario, ou encore d’une punition éducative à travers laquelle le maître ou la maîtresse vient corriger son ou sa soumis.e, la punition ne doit jamais être donnée par surprise. En effet, cela la rendrait totalement illisible pour la personne soumise qui pourrait ne pas comprendre ni les raisons pour lesquelles vous la punissez, ni le moment auquel vous le faites.

La punition doit faire suite à une faute commise par la personne soumise de manière à la rappeler à l’ordre. Il y a toutefois plusieurs niveaux de fautes, qui vont induire différentes punitions, plus ou moins sévères. La faute légère pourra avoir pour conséquence un simple avertissement. La faute répétée pourra s’ensuivre d’une session fessées ou d’une privation d’orgasme pendant un temps donné. Quant à la faute grave, considérée comme une offense, elle devra être plus lourdement sanctionnée par une punition plus sévère (quelques coups de fouets, des claques sur le sexe, marcher à quatre patte comme un chien…).

Maîtresse avec deux femmes soumises.
Qui a dit qu’une relation de domination ne devait se faire qu’à deux ?

 

Punitions BDSM : 5 règles d’or

Parce que l’on inflige pas une punition BDSM n’importe comment, on vous donne quelques règles pour un plaisir partagé garanti.

Le plaisir avant tout

Non, la punition n’exclut pas le plaisir. Au contraire ! Et les deux parties doivent prendre du plaisir. En tant que dominant.e, il est essentiel que vous vous souciez du plaisir de votre soumis.e. Vous pouvez par exemple s’assurer auprès d’elle ou de lui qu’il ou elle prend du plaisir. Même sans lui poser explicitement la question, les gémissements ne trompent pas. Vous saurez ainsi s’il s’agit de plaisir ou de douleur.

Le consentement et la confiance

Comme dans toute pratique sexuelle, le consentement est une base indiscutable. La personne qui reçoit la punition doit être consentante. Cela se traduit ici par une bonne connaissance des limites de la personne soumise pour ne pas les outrepasser. De plus, la pratique nécessite un certain laisser aller avec son partenaire et donc d’avoir confiance en lui.

Le safeword

Mot, préalablement défini par le maître et sa soumise (ou la maîtresse et son soumis), permettant de stopper immédiatement n’importe quel acte non désiré ou qui dépasse les limites de la personne soumise, le « safeword » est indispensable ! Il peut même être écrit dans le contrat BDSM qui lie deux personnes entre elles dans la pratique régulière d’actes BDSM.

Bâillon BDSM à mettre dans la bouche.
Ce bâillon accompagnera parfaitement toutes vos punitions.

La maîtrise de la juste peine par la personne dominante

La personne dominante doit en effet réussir à bien mettre en adéquation la punition avec la faute commise. En ce sens, il doit d’abord bien maîtriser la sensation procurée à la personne soumise. Pour ne pas lui faire mal d’une part. Et d’autre part, pour que chaque faute ait la juste punition. Un cas de désobéissance grave peut par exemple provoquer une sensation légèrement désagréable pour que la personne fautive n’ait pas envie de recommencer et apprenne de ses erreurs. Quoique… Une punition ne doit également ni être trop courte, ni être trop longue, ce qui nécessite une bonne gestion du timing.

La mise en place d’un système de récompenses

Après l’effort, le réconfort ! Pourquoi ne pas cajoler sa soumise en lui titillant le clitoris jusqu’à l’orgasme juste après lui avoir rendu les fesses toutes rouges, ou donner une fellation à son soumis après lui avoir imposé une cage de chasteté ? En matière de BDSM, les récompenses sont aussi importantes que les punitions.

D’ailleurs, la plupart des adeptes de BDSM pratiquent automatiquement la mise en place d’une récompense après toute correction. La récompense permet aussi de renforcer aussi le rôle de la personne dominante auprès de la personne soumise en lui montrant son intérêt. Et du côté de cette dernière, la récompense après la punition augmente le désir de bien faire, de plaire et de satisfaire davantage son maître ou sa maîtresse.

En matière de récompenses, vous avez le choix : des baisers, des caresses, un orgasme, une invitation au restaurant… C’est vous qui savez le mieux ce qui plaira à votre soumis.e.

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