La relation maître et dominé est un art pour lequel certains possèdent un véritable talent ! Elle nécessite beaucoup de rigueur et un consentement illimité. Afin de s’adonner sans risque à ce jeu érotique pas comme les autres, il faut connaître les règles de soumission et les précautions à prendre…
Les 4 règles de soumission
Baisser les yeux devant son maître
L’homme soumis ou la femme soumise devra baisser le regard en présence de son maître pour ne pas avoir l’air de défier son autorité. Dans le cas contraire, cela sera considéré comme un affront ! La personne dominée risque d’en payer le prix !
Les yeux baissés sont un signe de docilité et d’obéissance dans les rapports sadomasos. À travers ce geste, l’esclave manifeste son asservissement et le maître ou la domina se sent tout·e puissant·e !
Ne pas toucher son maître sans son autorisation
Le dominant contrôle le plaisir, mais aussi les pratiques. Par conséquent, c’est toujours lui qui décide si son soumis a le droit de le toucher et à quel moment. Ses exigences ne sont pas nécessairement sexuelles : il peut demander à son esclave de lui lécher les pieds par exemple. En effet, l’humiliation renforce considérablement le sentiment de domination qu’il exerce.
Suivre les ordres au doigt et à l’œil
Lorsque le maître ordonne, le soumis s’exécute aussitôt : c’est l’une des règles de soumission les plus importantes. La servitude provoque une très grande excitation chez les deux pratiquants ! Le soumis ne parle pas et ne pose jamais de questions. Son rôle est d’écouter. Il est attentif à ce qu’on lui dit et au langage corporel. Avec de l’expérience, il apprend à anticiper les désirs de son maître et à les réaliser avant que cela ne lui soit demandé.
Respecter l’autorité de celui qui domine
Chacun doit savoir rester à sa place pour que tout le monde y trouve son compte. Le maître attend une entière dévotion de la part de son partenaire, tant sur le plan physique que sur le plan psychologique ! Ainsi, le soumis n’a pas à donner son opinion ou à prendre une décision. L’obéissance et la sincérité sont sa ligne de conduite. Il reçoit ses châtiments sans se plaindre et réclame des punitions s’il a mal agi. Autant dire que ce type de relation ne convient ni aux rebelles, ni aux grandes gueules !
Les précautions à prendre durant un rapport maître dominé
Consentement et soumission
Le consentement est la clé de ce petit jeu de soumission ! Sans elle, le rapport dominant dominé serait un rapport abusif, hautement toxique et condamnable. Les deux partenaires doivent donc donner leur consentement de façon explicite avant d’explorer le BDSM. Certains sadomasos rédigent un contrat de soumission contenant les obligations de chaque participant et le détail des pratiques. Cela permet de connaître les envies de l’autre et de respecter ses limites. Rassurez-vous, ce contrat n’a aucune valeur juridique. Le but de ce papier est surtout d’exciter le maître qui a la sensation de vous posséder en ayant les pleins pouvoirs sur vous. Une fois le contrat signé, rien ne vous empêche de reculer ou de refuser les règles de soumission que vous aviez acceptées.
La communication entre un maître et son soumis
Le consentement va de pair avec la communication ! La relation maître soumis implique une grande dose de dialogue en amont ! Il y a toujours des limites à ne pas franchir. C’est à vous de les définir ! Si des pratiques ne vous plaisent pas, vous devez le dire à votre maître afin qu’il ne vous les impose pas. Sinon, vous pourriez sortir traumatisé de cette expérience. L’objectif reste de passer un bon moment, aussi humiliant soit-il… Après la séance, n’hésitez pas à exprimer votre ressenti : ce qui vous a plu et ce qui vous a moins plu. Débriefez et proposez des axes d’amélioration ! Et oui, même les sadomasos peuvent brainstormer !
Séparer la réalité du fantasme
Beaucoup de femmes se demandent si le féminisme et la soumission sont compatibles. La réponse est oui ! La sexualité sadomaso est un peu un univers parallèle, à la frontière entre la fiction et la réalité. Si la douleur et l’humiliation sont réelles, la domination est fictive, car consentie. Vous pouvez assouvir vos désirs de soumission et être une femme libre et forte en dehors de votre intimité. Par ailleurs, sachez que la personne dominée jouit d’un certain pouvoir, car elle fixe les limites du jeu et parce que sans son accord, rien ne serait possible.
Le safe word : le mot magique qui sécurise les rapports BDSM
Durant une rencontre BDSM, il est vivement conseillé de choisir un safe word (mot de sécurité). En le prononçant, vous indiquerez à votre maître que vous souhaitez mettre fin à ce jeu, soit parce que vous n’en avez plus envie, soit parce que vous avez mal. Le safe word est particulièrement utile lorsque les pratiques sont violentes. Grâce à ce mot, dominant fera la distinction entre une souffrance acceptée et acceptable et une souffrance insupportable. Le maître n’est pas un vrai un sadique qui s’amuse avec sa victime, c’est un individu qui joue un rôle duquel il est capable de sortir à tout moment !
Attention aux pratiques dangereuses
Gardezà l’esprit que vous n’êtes pas obligé de réaliser tous vos fantasmes. Certains jeux sont peu recommandés en raison de leur dangerosité. Nous pensons au chemsex (rapports sexuels sous psychotropes), au blood play (jeu du sang) ou encore au breath play (asphyxie érotique), pouvant conduire à un arrêt cardiaque. Il existe plein d’autres manières de se faire du bien en se faisant du mal, et ce, sans risquer d’y laisser sa peau !
N’oubliez pas de vérifier l’état de vos accessoires BDSM et veillez à les utiliser de façon appropriée. Au cours d’une séance de bondage par exemple, les liens ne devront pas être trop serrés pour ne pas entraver la circulation sanguine. Si la personne est suspendue, il faudra contrôler la solidité des cordes. Le maître doit s’engager à assurer la sécurité de son partenaire de A à Z.