Le facesitting : mon guide pour découvrir cette pratique

Du Japon féodal à Marie-Antoinette en passant par l’Egypte antique, le facesitting vient de loin. Et pour notre plus grand bien ! Quelle qu’elle soit, une pratique sexuelle réalisée pendant les préliminaires ou une manière de soumettre son ou sa partenaire, le « queening » est une ode à la puissance sexuelle des femmes. Vous vous asseyerez bien un instant ?

Le facesitting, qu’est-ce que c’est ?

Venant des termes anglais « face » (visage) et « to sit » (s’asseoir), le facesitting est une pratique sexuelle qui consiste à s’asseoir sur le visage de son ou sa partenaire, le sexe en contact direct avec sa bouche ou sa langue, pour qu’il ou elle exécute un cunnilingus ou un annulingus. Il s’agit donc d’une pratique qui privilégie le plaisir dans la stimulation, et non dans la pénétration.

La différence avec un « simple » cunnilingus ? Le facesitting permet à la femme de recevoir en étant plus active et de prendre en main sa jouissance et son orgasme en contrôlant ses mouvements de bassin et les frottements de son sexe contre la langue, la bouche, ou l’ensemble du visage de son partenaire. Un délice. Quant au partenaire du dessous, il lui suffira de laper tout ce qui passe devant sa tête… L’orgasme promet d’être intense.

Couple de femmes qui fait des préliminaires dans un lit.
Le facesitting est une excellente mise en bouche à d’autres pratiques sexuelles.

Pratique BDSM or not BDSM ?

La pratique peut être considérée comme une paraphilie, un fétichisme sexuel dans la mesure où elle implique un rapport de domination pouvant aller jusqu’à l’humiliation, voire la souffrance, de son ou sa partenaire. Avec son accord bien entendu.

La pratique peut donc aussi bien être une sorte de préliminaire qu’une pratique sexuelle BDSM. Cela dépend en fait de votre état d’esprit, de vos goûts et de votre comportement. Si vous et votre partenaire utilisez le facesitting comme acte de soumission, vous pouvez y ajouter une forme d’étouffement ou d’écrasement. Vous pouvez également utiliser des objets ou attacher votre partenaire si vous aimez le bondage. Vous n’aurez plus ensuite qu’à le torturer en lui passant votre sexe sur son visage comme bon vous semble.

Dans les faits, étant donné que la position implique l’asservissement, elle est largement utilisée par les adeptes de sadomasochisme, et particulièrement lorsqu’une maîtresse ou domina veut asservir et/ou humilier son ou sa soumis.e.

Plus étonnant, cette pratique est aussi très présente chez les « fat admirers », qui sont des personnes ayant une attirance physique et sexuelle pour les femmes ou les hommes corpulents. Ils recherchent quant à eux, dans le facesitting, une sensation d’écrasement extrême, d’humiliation intense, voire pour certains, un désir de retour au ventre maternel.

Femme domina en sous-vêtements sur un lit.
Avouez que vous frotteriez bien votre langue à l’intimité de cette dominatrice ?

D’où vient-il ? Petite histoire du facesitting ou queening

C’est Marie-Antoinette qu’il faut remercier pour cette pratique exquise. Le facesitting, aussi appelé « queening », était en fait utilisé par les reines pour prendre son pied sans risquer d’avoir un bébé, d’où la terminologie. Si Marie-Antoinette n’a pas pu l’expérimenter aussi longtemps que prévu, la pratique a toutefois perduré.

Mais, elle existe depuis plus longtemps encore dans de nombreuses cultures. De l’Egypte antique aux sociétés médiévales européennes et asiatiques, il est possible de retrouver des traces et représentations du facesitting dans des archives historiques. C’est notamment le cas du Japon féodal. D’ailleurs, certains hommes étaient formés à l’art du queening pour faire jouir les femmes. Ils avaient tout compris.

Et dans un monde où la majorité des relations sexuelles sont phallocentrées, le queening fait du bien ! Et honneur aux femmes. Même si la stimulation anale est possible dans cette position, elle fait toutefois la part belle à la stimulation clitoridienne.

Cependant, ce n’est pas parce que le queening présente l’acte sous le prisme de la pratique au féminin que tout le monde ne peut pas le pratiquer, quelle que soit son orientation sexuelle ou son genre. On peut également parler de « kinging ».

Fluides féminins s'échappant sur le visage lors du facesitting.
Vous en prendrez bien un peu ?

Comment bien le faire ?

La pratique est simple mais nécessite un peu d’entraînement et des quadriceps musclés. Une fois agenouillée à califourchon sur le visage de votre partenaire, l’idée est de tantôt vous asseoir sur son visage, tantôt faire des mouvements de bassin pour contrôler mouvements et jouissance. Vous devez maîtriser la distance entre la langue de votre partenaire et votre sexe et tenir en équilibre au dessus de lui.

Vous pouvez bien évidemment vous reposer un instant en vous asseyant sur sa tête mais veillez à ne pas étouffer votre partenaire sous votre sexe ou sous vos fesses. A moins que vous ne recherchiez justement la privation d’air pour soumettre votre partenaire. Néanmoins, évitez quand même l’asphyxie.

Qu’est-ce qui excite dans la pratique du facesitting ?

Selon les spécialistes de la question, ce serait l’humidité du périnée, situé entre l’anus et les parties génitales, l’odeur de l’anus, la pression exercée par le corps de l’autre sur le visage ainsi que l’obscurité qui viendraient stimuler le plaisir sexuel de la personne allongée sur le dos.

D’autres sources d’excitation sont aussi mises en évidence par ceux qui le pratiquent : le fait de donner un plaisir intense à sa partenaire, d’avoir toute son intimité dans la bouche, ou encore d’avoir ses fluides plein le visage…

Dans l’autre sens, en plus des frottements du clitoris, l’excitation sexuelle peut aussi venir du contrôle des mouvements respiratoires de son partenaire. Une forme d’humiliation érotique parfaitement consentie. En bref, soyez toutes des queen et explorez le plaisir bucco-génital. En tant que femme, la pratique est intéressante car elle permet de guider l’action et de devenir actrice de sa jouissance et ainsi de révéler tout son potentiel érotique et sexuel.

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