Comment bien pratiquer le pegging ?

Curiosité du dimanche ou profond fantasme, le pegging vous titille.  Si la pratique reste discrète et confidentielle, elle ne semble toutefois plus si banale. En effet, selon un sondage de l’IFOP publié en 2021, réalisé auprès d’un échantillon d’européennes, 22% des femmes auraient déjà pénétré l’orifice de leur partenaire avec un doigt, 17% avec la langue et 13% avec un sextoy. Preuve que les hommes sont relativement enclins à découvrir les plaisirs de l’anus. Véritable art de la sodomie au féminin, on vous dit tout pour bien pratiquer le pegging.

Le pegging : qu’est-ce que c’est ?

Le pegging, aussi appelé « chevillage », souffre de quelques idées reçues. La pratique, consistant, pour un homme, à se faire sodomiser par sa partenaire à l’aide d’un gode-ceinture, est parfois placée à tort dans les pratiques sadomasochistes. Elle peut bien évidemment l’être selon le contexte mais elle est davantage une pratique comme une autre qui requiert une grande douceur. Le pegging est moins une histoire de domination que d’exploration du plaisir prostatique. L’anus est un orifice délicat… 

… et largement encore tabou pour les hommes car il renvoie à l’homosexualité. Alors que non, il ne faut ni être homosexuel, ni éventuellement bisexuel, pour s’adonner à la pratique du pegging. Par ailleurs, se faire sodomiser ne remet absolument pas en question l’orientation sexuelle. Le plaisir anal est bel et bien pour tout le monde.

D’où vient le pegging ?

Si la pratique s’est un peu perdue de nos jours, elle était en fait très répandue dans l’Antiquité. Le gode était un outil très apprécié des grecs… Quant au terme de « pegging » à proprement parler, il a été inventé en 2001 à l’initiative du journaliste américain Dan Savage, spécialisé en matière de sexualité. C’est dans son podcast Savage Love que le journaliste avait mis au défi ses auditeurs de trouver un nom pour désigner l’acte sexuel où une femme porte gode-ceinture pour pénétrer son partenaire masculin. Le terme de « pegging », signifiant littéralement « ancrage » est alors apparu.

Couple discutant de la pratique du pegging.
En matière de pegging, la communication est la clef. Eh oui, on ne peut pas prendre son partenaire par surprise.

On retrouve également des mentions à cette pratique sexuelle dans les écrits du marquis de Sade en 1795, dans sa Philosophie dans le boudoir. Mais ce n’est pas si étonnant lorsque l’on sait à quel point le marquis affectionnait le plaisir anal, avec des pratiques et conseils toutefois très éloignés des bonnes moeurs que nous vous déconseillons…

Qu’éprouvent ceux qui aiment ça ?

Les hommes…

La pratique du pegging revêt tout d’abord une forte dimension psychologique. En impliquant une inversion des rôles traditionnels dans lesquels c’est l’homme qui pénètre la femme, elle place directement cette dernière dans une posture de domination. Et cela peut être excitant de se faire dominer par sa partenaire et de lâcher prise par rapport aux rôles traditionnels. D’ailleurs, si vous aimez déjà le fait de vous faire dominer de temps en temps par votre partenaire, le pegging est un bon moyen de pousser le curseur à fond ou d’explorer vos limites.

Et sinon, avez-vous déjà entendu parler de la prostate et du plaisir qu’elle renferme ? Parce qu’être excité dans sa tête, c’est bien mais ressentir littéralement du plaisir à la pénétration de son anus, c’est encore mieux ! Lors d’un petit cours d’anatomie précédent, nous avions pu voir que la prostate était ce petit organe génital masculin interne, cette glande mesurant à peine 4 centimètres de diamètre et pourtant pourvoyeuse de plaisir intense. D’après les sexologues, elle s’apparente en effet à un point G et promet des éjaculations plus longues et des orgasmes plus puissants. Concrètement, l’orgasme prostatique est plus fort et dure plus longtemps. Tout un nouveau monde s’offre à vous…

Les femmes…

En tant que femme, nous ne connaissons pas la sensation de pénétrer. D’ailleurs, avec le pegging, nous ne l’expérimentons pas physiquement mais de manière psychique. L’excitation vient alors du fantasme, de l’idée de donner du plaisir à son partenaire en se mettant à sa place. Le pegging permet aussi de mieux comprendre les ressentis de son partenaire lorsqu’il nous pénètre. Une sorte de réciprocité sexuelle finalement.

Femme qui masse son partenaire avec beaucoup de l'huile.
Partenaire en cours de lubrification. Et que ça glisse !

Pegging : comment bien le faire ?

Avant de se prendre un gode dans le cul, on laisse ses tabous de côté et surtout, on parle de ses envies sexuelles à son ou sa partenaire. C’est plus pratique, histoire de ne pas le ou la prendre par surprise… Ensuite, vous pourrez savourer.

Trouver le bon accessoire

Un gode-ceinture peut avoir un côté impressionnant pour une première expérience anale. Si vous êtes débutant, nous vous conseillons donc de vous orienter vers un gode sans ceinture, voire un stimulateur prostatique, relativement fin et de petite taille. Ce sextoy, à la forme fine et rassurante, présente l’avantage d’une approche en douceur et sans douleur. En plus, il va directement sur le point chéri : la prostate.

Cela étant dit, vous pouvez bien évidemment commencer directement par le gode-ceinture, même si vous n’êtes pas expérimenté. Plusieurs choix s’offrent alors à vous. En termes de design tout d’abord. Certains reprennent le forme et la couleur d’un sexe masculin, veines comprises, et d’autres sont plus sobres avec un design épuré. En termes de taille ensuite. Choisissez-la en fonction de l’intensité de pegging souhaitée.

Qui dit gode-ceinture, dit aussi harnais. Bien souvent, les deux sont vendus ensemble dans les sexshops. Il doit ensuite être ajusté pour supporter le poids du gode et lui assurer un bon maintien pendant la pénétration. Il reste possible d’acheter les deux accessoires séparément. Dans ce cas, choisissez un harnais de qualité avec des sangles bien solides.

Certains modèles sont quant à eux composés de deux dildos. Pour être encore plus connecté à votre partenaire.

Gode violet.
Il ne manque plus que la ceinture. Et hop, vous savez où il va finir…

Ne lésinez pas sur la préparation

L’anus étant un orifice fin et délicat, il requiert une grande préparation avant la pratique du pegging. Elle permet en fait au petit orifice d’être parfaitement dilaté et lubrifié. Alors on n’hésite pas à faire un anulingus à son partenaire, à lui titiller le périnée, à utiliser sa salive en bonne quantité, à lui masser l’anus, à insérer un doigt, puis deux, à mettre du lubrifiant, à passer au plug anal… Vous avez compris le principe. Vous pouvez tout faire tant que c’est bon pour la dilatation !

Et pour cette étape de préparation, on prend son temps. Inutile de précipiter les choses, cela risquerait de stresser votre partenaire et qu’il ne prenne pas forcément son pied pendant que vous lui mettrez le gode dans les fesses.

Trouver la bonne position

Vous êtes enfin arrivé au moment fatidique : le pegging ! Mais quelle est la meilleure position pour le pratiquer ? Nous ne vous apprenons rien : il n’y a rien de tel qu’une bonne levrette ! Sauf que pour cette pratique sexuelle, c’est monsieur qui se met à quatre pattes et madame qui vient derrière, munie de son plus beau gode-ceinture. Dans cette position, vous avez les fesses de votre partenaire bien à disposition et pouvez le pénétrer sans difficultés.

La pénétration se fait évidemment en douceur afin que celui qui est pénétré appréhende au mieux les sensations, d’autant plus si elles sont nouvelles pour lui. Mais aussi dans le but de prévenir les risques de déchirures anales.

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