Jet de fontaine vers le ciel

Percez les mystères de la femme fontaine…

Femme fontaine, squirting, éjaculation féminine : le porno nous enseigne plein de mots, mais pourtant, il nous embrouille l’esprit plus qu’il nous instruit réellement. En effet, si nous avons tous déjà entendu parler des femmes fontaines, presque personne ne sait exactement de quoi il s’agit scientifiquement parlant… Qu’elles nous surprennent, nous embarrassent ou  nous excitent, ce qui est sûr, c’est que ces émissions fontaines ne nous laissent pas indifférent. Il est grand temps de percer leur mystère !

Comment se manifeste le squirting ?

Après des ébats enflammés, il arrive que l’on soulève les draps et… surprise ! C’est mouillé ! Le lit est recouvert d’une étrange substance incolore et inodore. À première vue, on pourrait penser à de l’urine… Ce sont en réalité des émissions fontaines. Elles sont appelées squirt par les Anglo-saxons, ce qui signifie jet. Mais comment ça se passe exactement là-dessous ?

Durant un rapport sexuel ou en se masturbant, la femme fontaine est traversée par un plaisir intense, parfois mêlé à une envie subite d’uriner. Elle peut également éprouver une sensation désagréable, voire douloureuse. Une grande quantité de liquide jaillit ensuite de son sexe tel un geyser. La plupart du temps, plus l’excitation sexuelle est forte, plus le jet est abondant. Les draps sont complètement trempés, comme si elle avait fait pipi au lit… On ne vous le cache pas, la première fois, cela peut en surprendre plus d’un·e !Mains de femme qui agrippent les draps

Femme fontaine : un fantasme ou un tabou ?

Dans l’Antiquité, ce fluide intime était surnommé “flux de joie”. Autant dire que nos ancêtres étaient de grands poètes qui ne manquaient pas de créativité pour évoquer les belles choses de la vie ! Ils ne savaient pas précisément de quoi il était question, mais ils en parlaient avec une sensibilité déconcertante ! Nous, on se contente des mots “mouille”, “squirting” ou “éjac ». Ça fait tout de suite moins glamour dit comme ça… Initialement, Aristote pensait que les émissions fontaines étaient liées à la fertilité. Si vous avez lu notre article précédent sur le clitoris et l’orgasme féminin, vous devez vous dire que les hommes ont décidément un sérieux problème avec la physiologie féminine… Plus tard, les scientifiques réalisèrent que ce liquide n’avait aucun autre rôle que celui du plaisir. Hallelujah ! Peut-être que ce n’est pas le corps des femmes qui fait buguer le cerveau des messieurs, mais plutôt la notion de plaisir féminin. On considéra alors que ce fluide était dû à une incontinence urinaire. Le flux de joie devint le flux malade, comme les femmes clitoriennes hystériques décrites par Freud… Tiens, tiens, tiens…

Aujourd’hui, si nous savons que ces femmes ne souffrent d’aucune pathologie, elles sont la cible de nombreux préjugés. Le sujet, rarement évoqué, demeure toujours très tabou. La femme fontaine fait peur et dégoûte certaines personnes. Pourtant, son majestueux flux de joie est quand même beaucoup plus stylé que l’éjaculation masculine !

Au XXIe siècle, la pornographie a popularisé le squirting en le plaçant sous le feu des projecteurs. Ce sujet est passé de tabou à populaire. On pourra voir le porno comme une industrie héroïque ayant redoré l’image de la femme fontaine ou bien comme un système opportuniste l’ayant fétichisé dans le but de se remplir les poches, mais c’est un autre débat !

Cyprine, éjaculation féminine ou émission fontaine ?

Niveau anatomie féminine, on en entend des vertes et des pas mûres ces derniers siècles ! On vous l’accorde, il est difficile de comprendre comment fonctionne notre corps avec toutes ces légendes, dignes d’un récit d’Homère ! Il est important de distinguer la cyprine de l’éjaculation féminine et de l’émission fontaine. La première est une lubrification vaginale de couleur claire, sécrétée naturellement lors de l’excitation sexuelle. La seconde est un liquide épais et blanchâtre de moins de 1 ml, produit par les glandes de Skene, une sorte de prostate féminine située entre l’urètre et le vagin. Enfin, la troisième, celle qui nous intéresse, est un fluide abondant, produit par les reins, stocké dans la vessie et expulsé par l’urètre. Certaines femmes fontaines émettent parfois plus de 300 ml de jet ! À titre de comparaison, une tasse peut contenir 250 ml. Plutôt impressionnant, non ? Ce phénomène serait provoqué par une stimulation de la zone clitorido-ureto-prostato-vaginal, le célèbre point G. Sous l’effet de cette stimulation, la vessie se remplit du liquide, ce qui explique le besoin d’uriner éprouvé par les femmes fontaines. Après le squirt, la vessie est à nouveau vide.

Jet dans un verre d'eau

L’émission fontaine est-elle de l’urine ? 

Oui et non. Un peu, mais pas complètement. Disons que ce n’est pas si simple que cela. En apparence, ce liquide émis par la vessie ne ressemble pas à de l’urine, mais à de l’eau. Or, il est composé d’urée, de créatinine et d’acide urique. On peut donc considérer qu’il s’agit d’un dérivé de l’urine, mais pas d’urine à proprement parler. 

Beaucoup de femmes fontaines, n’assumant pas leur merveilleux talent, ont peur de squirter. Elles craignent le jugement de leur partenaire et que les draps sentent mauvais. Rassurez-vous, si vous êtes bien hydratée, votre jet sera inodore, juste un peu salé. Votre amoureux·se assoiffé·e de désir pourra y tremper ses lèvres afin de se désaltérer de jouissance… Non, n’y a pas qu’Aristote à avoir la verve poétique ! 

En théorie, il est possible de bloquer cette substance avec son périnée, comme si on se retenait de faire pipi. Mais si vous voulez notre avis, il serait dommage de ne pas pouvoir se laisser aller au plaisir. Il n’est pas improbable que votre partenaire se sente flatté d’être votre sourcier… Il pourrait même être excité par cette situation ! La femme fontaine véhicule une puissante image érotique dans l’imaginaire collectif !  

Un phénomène physiologique pas si rare… 

À cause de la pudeur et du tabou qui planent sur les émissions fontaines, il est compliqué d’estimer de façon précise combien de femmes ont déjà expérimenté ce phénomène. Néanmoins, des études suggèrent que 6 à 36% des femmes seraient fontaines au moins une fois au cours de leur vie sexuelle. Il n’y a pas de règle en ce qui concerne le plaisir ! Les femmes peuvent connaître cette expérience régulièrement ou occasionnellement, aux côtés d’un·e partenaire ou en se masturbant seule. Beaucoup d’entre elles sont aussi multiorgasmiques. Certaines sont femme fontaine dès leur premier rapport, d’autres bien plus tard. Certaines squirtent avec un orgasme, d’autres sans. Évidemment, pour saisir la nuance entre ces deux notions, il est nécessaire de comprendre la différence entre orgasme et jouissance !  Le seul point commun entre les femmes fontaines est le lâcher prise.

Selon le docteur Samuel Salama – qui a étudié en détail ce mystérieux liquide – il existerait deux types de femmes fontaines : les dépendantes et les autonomes. Les dépendantes émettent mécaniquement un jet durant une pression digitale sur le point G, sans forcément avoir d’orgasme. Les autonomes sont des femmes cérébrales qui ne deviennent fontaines qu’au moment de l’orgasme, lorsque leur cerveau se désinhibe.

Nous avons une bonne nouvelle pour vous mesdames : les scientifiques pensent que squirter est à la portée de toutes, à condition de savoir s’y prendre ! On ne naît pas femme fontaine, on le devient ! Alors que certains mecs testent l’orgasme à sec avec l’injaculation, nous, on va tenter de mouiller les draps avec notre délicieux flux de joie !

Femme qui plonge ses doigts dans une rose

Comment réussir à squirter ?

Puisque nous pouvons toutes êtres des femmes fontaines, autant essayer ! Faites preuve de patience et ne vous mettez pas la pression ! L’objectif est de réussir à se détendre jusqu’à s’abandonner totalement aux mains du plaisir en faisant preuve d’habileté… La confiance envers son partenaire est également un facteur important, mais vous pouvez très bien vous faire squirter toute seule

Aucune technique n’est universelle, sinon, cela se saurait ! Cependant, il existe quelques méthodes ayant porté leurs fruits chez diverses femmes. La plus efficace est la masturbation avec les doigts crochetés dans le vagin, afin de réveiller notre cher point G. Le cunnilingus semble aussi aider au squirting. La position du Kamasutra la plus adaptée est l’Andromaque. En chevauchant votre chéri, il faudra faire remonter son pénis vers votre nombril. C’est technique, mais ça se tente !

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