Non, demander le consentement ne casse pas l’ambiance. En revanche, vous pouvez éviter le protocolaire « Consens-tu à avoir un rapport sexuel avec moi ? » ou le « Voulez-vous coucher avec moi ce soir ? » un poil beauf. Nous avons plus sexy à vous proposer.
Le consentement : libre et éclairé à toutes les étapes d’un rapport sexuel
Une enquête réalisée par l’association féministe NousToutes révélait, entre autres chiffres glaçants, que 9 femmes sur 10 avaient déjà ressenti des pressions de la part d’un partenaire pour avoir un rapport sexuel ou encore que 2 femmes sur 3 avaient déjà fait l’expérience d’actes sexuels no consentis. Certes, la notion de consentement est de plus en plus présente dans nos rapports sexuels mais il reste encore du chemin avant qu’elle soit bel et bien ancrée.
A quoi sert-il ? Le consentement permet de s’assurer que tout le monde est parfaitement à l’aise avec l’activité sexuelle engagée. Parce qu’entre nous, c’est quand même plus cool de coucher avec quelqu’un qui en a aussi envie ! Et tout comme il se donne, le consentement peut être repris à tout moment. Par exemple, c’est complètement ok de draguer quelqu’un sans souhaiter conclure mais pas du tout ok d’étrangler sa partenaire pendant le rapport sans lui avoir demander son avis au préalable. De même que si votre partenaire vous semble distant ou mal à l’aise soudainement pendant l’acte, il faut vous arrêter et s’assurer qu’iel est toujours consentant.e. Un « oui » peut donc se transformer en « non » à tout moment.
Aussi, un consentement obtenu de manière hésitante, dans ce que l’on appelle la « zone grise« , cette zone ambigüe entre le « oui » et le « non » où la personne finit par accepter face à des pressions, n’est pas vraiment valide. Il s’agit souvent dans ce cas d’une relation sexuelle consentie mais non désirée.
Enfin, le consentement doit être donné de manière libre et éclairée. Or, l’alcool et la drogue peuvent modifier le niveau de conscience d’une personne et altérer le consentement. Assurez-vous plutôt que cette dernière soit en sécurité et attendez un autre moment pour avoir un acte sexuel avec elle.
Comment demander le consentement de manière sexy ?
Le consentement et la communication sont définitivement au coeur d’un rapport sexuel réussi. On s’assure donc que son/sa partenaire est consentant.e afin de passer le meilleur moment possible. On vous donne nos meilleurs tips pour vous en assurer de manière smart et sexy.
1 – « Est-ce que je peux t’embrasser ? »
Vous n’imaginez pas le potentiel de séduction de cette phrase. Eh oui, le consentement se demande aussi pour un baiser, contrairement à ce que le Prince de la Belle au bois dormant a pu avoir tendance à nous faire croire depuis notre plus tendre enfance. Si cette question aussi directe vous terrifie, vous pouvez toujours envoyer des signaux à votre crush, voir si iel est réceptif.ve et lui dire : « J’ai terriblement envie de t’embrasser là tout de suite… ». Peut-être même qu’iel vous devancera en vous disant : « Tu peux m’embrasser si tu veux… ». Il ne vous suffira alors plus qu’à rapprocher votre tête de la sienne.
2 – « Est-ce que je peux t’enlever ça ? »
On continue tout en douceur par un effeuillage maîtrisé et parfaitement consenti. Vous trouvez son haut très sexy mais aimeriez voir si ce qui se trouve au-dessous l’est tout autant, demandez lui si vous pouvez lui ôter. A moins que votre crush vous attende déjà nu.e dans votre lit à peine arrivé chez vous. Et là, le consentement est bien présent…
3 – « As-tu envie de moi maintenant ? »
Il est toujours utile de s’assurer que votre crush et vous êtes sur la même longueur d’ondes. Vous pouvez alors lui faire part de l’effet qu’iel vous fait et lui demander si c’est bien réciproque. Cette question est parfaite pour débuter en installant un climat de confiance.
4 – « Qu’est-ce que tu aimes ? »
Encore une fois, on ne vous dira jamais assez que la communication est la clé de toutes relations, y compris sexuelles. D’autant que cette question vous permettra de connaître les goûts et préférences sexuelles de votre partenaire en plus de lui montrer votre intérêt. Vous pouvez lui demander tout aussi explicitement : « Qu’est-ce que je peux faire pour te faire plaisir ? » ou encore « Qu’aimerais-tu que je te fasse là tout de suite ? » et inversement : « Y a-t-il des choses avec lesquelles tu n’es pas à l’aise ? ». Toutes ces questions vous amèneront à mieux vous connaître et pourquoi pas, explorer ensemble le sexe.
5 – « Veux-tu que je continue ? »
Pendant, vous ne devez pas oublier de demander à votre crush si ce que vous êtes en train de lui faire lui plaît. Vous pouvez par exemple le faire de cette manière : « Est-ce que ça te fait du bien ce que je te fais ou tu préfères que je fasse différemment ? ». Cette question est malheureusement souvent trop peu posée mais il n’y a rien de mal à se remettre en question. N’oubliez pas que tous les corps sont différents et ne réagissent pas forcément pareil aux mêmes stimulations. De la même manière, vous pouvez aussi demander à votre partenaire pendant l’acte pénétratif : « Tu aimes cette position ? », « Je ne te fais pas mal dans cette position ? » ou même lui suggérer que c’est iel qui choisit la suivante.
6 – « Comment te sens-tu ? »
Certes, il s’agit d’une question générique mais sachez qu’il n’est pas inutile de demander à tout moment à votre partenaire comment iel se sent afin d’appréhender son mood et de passer le moment le plus agréable possible. C’est aussi l’occasion de dire à votre partenaire que tout est parfait mais que vous avez un peu froid aux pieds. Et nous parlons en connaissance de causes. Il semblerait même que l’orgasme serait meilleur les pieds bien au chaud…
7 – « Montre-moi quand tu aimes ça »
Le consentement peut aussi se demander de manière non verbale, bien que le moyen le plus sûr de s’assurer du consentement de quelqu’un reste toujours de l’exprimer verbalement. Mais, vous pouvez aussi demander à votre partenaire de vous manifester qu’iel aime ce que vous lui faites avec cette phrase. Si iel ne régit pas, c’est sans doute que ce n’est pas le cas ou qu’iel n’est pas à l’aise. Dans ce cas, vous pouvez alors lui dire : « Est-ce que tu veux bien me montrer comment tu te donnes du plaisir ? » ou simplement : « Guide moi ». En revanche, si votre partenaire gémit plus fort, vous demande de continuer ou vous lance un regard évocateur, vous pouvez continuer.
8 – « J’ai envie de te faire « … ». Qu’en penses-tu ? »
Vous avez une idée bien précise de ce que vous avez envie de faire à votre partenaire, voire un fantasme ou un kink bien spécifique, alors vous devez l’exprimer clairement. On vous laisse bien évidemment le soin de complètement notre phrase avec de demander à votre partenaire ce qu’iel en pense mais cela peut-être : « C’est correct pour toi si je te mets une fessée ? », « J’ai envie de t’attacher, de te bander les yeux et de m’occuper de toi toute entière. Je peux ? » Un conseil : étayer au maximum le scénario pour ne pas qu’il y ait de mauvaises surprises. En ce qui concerne spécifiquement les fantasmes et les kinks, on vous conseille d’en parler longuement à votre partenaire avant de lui demander : « Est-ce que tu aurais envie de le réaliser avec moi ? ».