Paraphilies : 8 pratiques sexuelles atypiques

Les termes de « fantasme », de « kink », ou encore de « fetish » vous parlent. En revanche, la notion de « paraphilie » vous échappe encore. Peut-être est-ce parce que vous n’êtes pas concerné par ces appétences sexuelles, parfois quelque peu particulières. Mais ne jugeons pas aussi vite les goûts et les couleurs ! Nous vous présentons aujourd’hui 8 paraphilies parmi les plus atypiques.

Paraphilie : qu’est-ce que c’est ?

Une paraphilie est un terme utilisé en sexologie et en sexothérapie pour désigner un comportement sexuel fréquent et intense qui sort des pratiques sexuelles classiques. En somme, il s’agit d’un comportement sexuel considéré comme déviant soit par le choix de l’objet du désir, soit par la déformation de l’acte sexuel en lui-même.

Manon Chalumeau, sexothérapeute, que nous avons interviewée à ce sujet, précise que « cette appétence pour ce genre de pratiques devient pathologique et jugée problématique à partir du moment où elle est obsessionnelle, réitérée, mise en scène et implique un refus de l’altérité. Et bien sûr, à partir du moment où elle devient une source de souffrance ».

Il existe plusieurs stades de paraphilies comme les stades oral, sadique-oral, anal ou sadique-anal qui renvoient à des pratiques différentes.

La peluchophilie ou le furry sex

Winnie L’ourson, Bouba, Petit Ours Brun, ou encore Baloo sont sans doute les ours les plus célèbres de nos dessins animés. Les ours ne manquent pas et n’ont jamais cessé d’inspirer des personnages dans la tête de leurs créateurs. Ils inspirent aussi visiblement les adeptes de peluchophilie. Ces personnes sont en effet excitées par les ours en peluche ou par les personnes déguisées en ours. Attention, la pratique ne renvoie absolument pas à de la zoophilie car ce ne sont pas ici directement les animaux qui suscitent l’excitation mais bien les personnes déguisées en animaux ou les animaux avec des caractéristiques humaines. Le furry sex va plus loin que la peluchophilie qui s’arrête à l’excitation. Il consiste en effet à avoir une relation sexuelle avec des peluches, en revêtant un costume d’ours ou en demandant à son partenaire d’en porter un.

La maïeusophilie

Depuis le temps qu’on vous dit que toutes les femmes sont belles ! Y compris les femmes enceintes avec ce gros ventre et ces seins gonflés plein de lait. D’ailleurs, les maïeusophiles n’ont des yeux que pour les femmes enceintes, ou plutôt une réelle attirance et préférence sexuelle pour ces femmes sur le point de donner la vie. Cela peut tout autant inclure des relations sexuelles avec une femme enceinte qu’une vraie fascination érotique pour la lactation. La maïeusophilie est une paraphilie quasiment exclusivement masculine.

Ventre rond d'une femme enceinte.

L’olphactophilie ou le farting

Qui a dit qu’avoir des gaz intestinaux n’était pas sexy ? Mmhh… n’y aurait-il pas une petite odeur de pet prête à titiller narines et excitation ? En tout cas, les odeurs du corps humain excitent les adeptes de l’olphactophilie, et plus concrètement les odeurs des gaz intestinaux. Doté d’un sens de l’odorat développé, c’est à travers lui que l’excitation grandit. Si certains aiment que l’odeur perdure sur les vêtements ou passe au travers, d’autres préfèrent être en contact direct en étant au plus proche de la source des pets. Si vous voulez tester, mangez des flageolets et laissez votre petit trou s’en donner à coeur joie !

La saliromanie

Dans la juste continuité de la paraphilie précédente, il existe aussi des personnes que les gens sales excitent. Le sexe est ici associé à la saleté, à l’idée de souiller son partenaire sexuel par tous les fluides et substances que peut produire le corps humain, à savoir la salive, le sperme, la transpiration, mais aussi l’urine et les excréments dans les cas les plus extrêmes. Et plus c’est sale, plus c’est bon vous diront les adeptes de la saliromanie qui aiment cracher sur le corps de leur partenaire, se barbouiller de fluides, ou encore se faire pisser dessus !

Le feederisme

Bon, le fait que la nourriture soit associée au désir sexuel n’est pas nouveau. En revanche, le feederisme pousse le kink encore plus loin puisque l’excitation provient à la fois du fait de manger et de grossir. A l’intérieur, on peut ensuite distinguer deux rôles distincts : les « feeders » et les « feedees ». Les premiers sont ceux qui sont excités par la consommation d’aliments et l’idée de prendre du poids. Quant aux seconds, ils tirent leur excitation sexuelle en nourrissant leur partenaire et en les incitant à prendre du poids. Cette paraphilie atypique n’est toutefois pas si isolée puisqu’elle a tellement d’adeptes qu’il y a eu un film sur le sujet, intitulé « Feed ». Rappelons quand même qu’il est bon de manger 5 fruits et légumes par jour pour la santé…

Femme qui se fait nourrir par son partenaire et pour qui c'est un plaisir de grossir.

Le crush fetish

Elle fait sans doute partie des paraphilies les plus étranges. Dans le crash fetish, l’excitation sexuelle réside dans le fait d’écraser des choses. Cela peut être des objets, des fruits, mais encore des insectes et des êtres vivants… En fait, il s’agit d’un mélange entre fétichisme des pieds puisque la sensation vient d’abord de là, domination et sadisme. Les vidéos de crush fetish sont nombreuses sur Internet et ce sont plutôt des pieds de femmes écrasant diverses choses qui sont l’objet de désir. Cette pratique est néanmoins controversée en fonction du degré de pratique : le soft fetish ou le hard fetish. Écraser des objets ou des fruits est une chose mais écraser des animaux (il peut s’agir tout autant d’insectes et de mollusques que de chatons et d’oiseaux) est de la maltraitance animale. Autant encore écraser des oursons en peluche.

L’odaxelagnie

Celle-là, vous l’avez déjà sans doute tous fait. L’odaxelagnie est une paraphilie qui consiste à mordre, plus ou moins fort, son ou sa partenaire pendant l’acte sexuel afin de décupler l’excitation sexuelle et avec un désir de laisser une marque. Toutes les parties du corps peuvent y passer mais les adeptes de l’odaxelagnie ont un faible pour les bras, les épaules, les mains ou les fesses. Vous vous demandez donc ce que cette pratique a d’atypique. En fait, son caractère spécial ne tient pas tant de l’acte lui-même mais de son origine. Car ce désir de morsure vient d’une pulsion de dévoration de son partenaire. En d’autres termes, de le manger. Un peu cannibale cette affaire…

Femme qui mord l'oreille de son partenaire.

La spectrophilie ou l’exobiophilie

Alors là, ça va très loin ! Bien plus qu’une paraphilie, certaines personnes auraient expérimenté ce que l’on appelle la spectrophilie ou l’exobiophilie. Certains racontent en effet avoir eu des relations sexuelles avec des fantômes ou des extraterrestres… ce qui a donné des idées à d’autres qui meurent d’envie de coucher avec ces êtres venus d’un autre monde. Bien évidemment, ces témoignages sont impossibles à vérifier mais l’excitation sexuelle de certains à l’idée d’un rapport sexuel de ce type est très intense. Et vous, vous êtes plutôt Casper ou E.T. ?

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