Le candaulisme est une pratique vieille comme le monde ! Ce fantasme érotique de couple consiste à inviter un amant ou une maîtresse dans son lit. Toutefois, contrairement au triolisme, seul l’un des deux conjoints participe aux ébats sexuels. Le second regarde son partenaire prendre du plaisir dans les bras d’une autre personne… Ce qui s’apparente à une infidélité sous contrôle excite de nombreux Français. Mais qui sont-ils ? Nous avons rencontré Martina et Stéphane, un couple de trentenaires parisiens qui a accepté de nous livrer son témoignage sur leur expérience du candaulisme, dont la porte d’entrée a été le site JM Date.
Le témoignage de Martina, une femme qui a osé le candaulisme
J’ai rencontré Steph quand j’étais encore étudiante en lettres à la Sorbonne. Il était un peu plus âgé que moi et avait beaucoup d’assurance. Je n’avais eu qu’une histoire sérieuse dans ma vie et elle s’était très mal finie. Au bout de 6 mois de relation, j’avais découvert que le garçon avec qui je sortais à l’époque me trompait depuis le début avec… sa meilleure amie ! Ça a été un véritable choc. Lorsque Stéphane m’a fait des avances, je l’ai donc recalé direct. À cette période, j’avais perdu confiance en moi et je préférais rester seule pour me concentrer sur mes études. Évidemment, il n’a pas lâché l’affaire ! Son charme, sa politesse et son humour ont fini par me faire craquer…
Mais les ennuis n’ont pas tardé à arriver. Alors que mes conquêtes précédentes se comptaient sur deux doigts, de son côté, on approchait les trois chiffres… Ce décalage me faisait flipper et augmentait mon sentiment d’insécurité. En plus, il m’avait avoué avoir fréquenté des clubs libertins parisiens avant de me connaître. Petit à petit, je suis devenue ce qu’on appelle une jalouse maladive. J’ai commencé à fouiller dans son téléphone et dans ses affaires… Les disputes à répétition nous ont poussés au bord de la rupture. Ce qui nous rapprochait, c’était le cul. En effet, ça se passait super bien au lit et on adorait mater du porno ensemble.
Un jour, un pote de Steph nous a raconté qu’il pratiquait le candaulisme. Je n’avais aucune idée de ce que c’était à l’époque. En écoutant son témoignage de candauliste aguerri, on s’est regardé avec Steph… J’ai su qu’on pensait la même chose. Le soir, on en a parlé entre nous. Stéphane était persuadé que vivre une expérience candauliste m’aiderait à prendre confiance en moi. De son côté, l’idée l’excitait énormément. Contrairement à moi, il n’était pas jaloux pour un sou.
On a donc commencé à éplucher les sites de rencontre libertine. Pour moi, il était hors de question de mettre les pieds dans un club libertin. J’étais timide et l’idée de me retrouver entourée de types en slip m’effrayait. On cherchait la perle rare : un garçon beau, respectueux, cultivé, qui s’exprime bien… Ça peut paraître un peu con, mais ces détails étaient importants pour moi. On a fini par dénicher un homme qui répondait à ces critères : Benoît. Pour info, nous avons rencontré Benoît sur JM Date, un site reconnu dans le monde du libertinage.
On a d’abord décidé de se rencontrer tous les trois dans un café afin de discuter. Je me rappelle que Steph est sorti plus tard du boulot ce jour-là. Je n’avais aucune envie de me retrouver seule avec un autre mec. J’ai attendu un peu plus loin, au coin de la rue et j’en ai profité pour observer Benoît, assis en terrasse. Dès que Stéphane m’a rejoint, on y est allés ensemble. Le feeling a été immédiat. Benoît avait fait les mêmes études que moi et il était passionné de littérature. Après quelques conversations banales sur nos vies, on est vite entrés dans le vif du sujet. Benoît était attiré par le libertinage, mais ne l’avait jamais pratiqué. Nous étions deux novices : encore un point commun ! Pendant plusieurs heures, on a échangé sans tabou sur nos expériences passées, nos fantasmes et les limites qu’on se fixait. J’étais ouverte à toutes les pratiques. Cependant, j’avais deux conditions : ne pas avaler et toujours utiliser une capote. On a donné rendez-vous à Benoît chez nous, le samedi suivant, dans l’aprem.
Lorsqu’il est arrivé, on l’a accueilli dans notre salon avec une bonne bouteille de rouge. On a parlé cinéma durant un long moment tous les trois. Quand la discussion a dévié sur la littérature russe, Stéphane s’est retrouvé un peu exclu, mais ça n’avait pas l’air de le déranger. Il s’est rapproché de moi et il a commencé à me caresser les cheveux et à m’embrasser dans le cou… J’ai compris que c’était le signal pour démarrer les choses sérieuses. Alors que Steph me tripotait la poitrine, je me suis rendue compte que Benoît bandait à travers son jean. J’ai pris sa main et je l’ai glissé sous mon chemisier… Je crois qu’on était si excités tous les trois qu’on aurait pu jouir juste comme ça.
On est passé à la chambre. Tout s’est déroulé de façon très naturelle. Ils m’ont déshabillé, puis, Steph s’est assis sur le fauteuil qu’on avait installé face au lit. J’ai poussé Benoît sur le matelas, j’ai déboutonné son pantalon et je l’ai sucé. Après, on a baisé devant Steph qui se masturbait. Quand je croisais son regard, il me souriait avec tendresse… J’ai su que c’était l’homme de ma vie.
On a renouvelé l’expérience plusieurs fois avec Benoît, jusqu’à ce qu’il rencontre une fille avec qui c’est devenu sérieux. On l’a ensuite fait avec de nouveaux mecs, toujours rencontrés sur JM Date.
Le candaulisme a renforcé notre complicité et m’a aidé à vaincre ma jalousie. Maintenant, je suis plus ouverte et je n’ai aucun problème à partager mon témoignage de femme candauliste. Je vois la sexualité différemment, comme un espace de liberté et de créativité. Je pense que je serais même prête à essayer le candaulisme dans l’autre sens en regardant Stéphane faire l’amour avec une femme…
Stéphane nous raconte son expérience candauliste en tant qu’homme
Avant de me mettre en couple avec Martina, j’enchaînais les plans cul sur Tinder et les soirées libertines. Mon truc à moi, c’était les rencontres cougars. J’adorais leur charme mature et leur sexualité décomplexée. Jamais je n’aurais imaginé pouvoir tomber amoureux d’une fille plus jeune. Je n’ai pas eu le choix. La première fois que j’ai vu Martina, c’était dans un bar parisien du 5e. Ça a été le coup de foudre, comme au cinéma.
C’est vrai que les débuts ont été compliqués. Martina n’accordait plus sa confiance aux hommes à cause de son ex. Je pensais qu’elle finirait par se remettre de cette sale histoire… J’ai essayé d’être patient face à ses crises de jalousie. Je crois que je voulais surtout me la jouer sauveur. Mais ces conneries, ça marche qu’à Hollywood. Dans le monde réel, les beaux yeux d’un type qui te fait du gringue dans un bar ou qui t’apporte le petit-déjeuner au lit, ça n’essuie pas des années de trauma.
Martina était également gênée de n’avoir pas eu beaucoup d’expériences sexuelles. Je lui avais proposé un plan à trois avec un homme, pour rééquilibrer notre rapport, mais elle n’avait pas été particulièrement tentée. Elle avait déjà du mal à faire confiance à un mec… Imaginez deux en même temps ! Quand on a écouté le témoignage candauliste de mon pote, on a su qu’on devait essayer.
On a posté une annonce sur un site et les réponses ont été presque immédiates. Moi, je suis plutôt vieux jeu : j’aime les rencontres en direct dans les clubs libertins. Dans ces endroits, les gens sont respectueux, tu te sens en sécurité. Sur Internet, en revanche, je ne suis pas à l’aise. Je n’ai même pas de compte Facebook ! Ma plus grande crainte, c’était de tomber sur un maniaque. Mais en parcourant les profils sur JM Date, et après avoir échangé par messages avec quelques membres, je me suis rendu compte que de nombreuses personnes “bien” étaient simplement à la recherche de la même chose que nous.
Dès le premier rendez-vous, j’ai accroché avec Benoît. J’ai vite compris que c’était un mec bien. En sentant que le courant passait entre Martina et lui, j’ai été excité à l’idée d’aller plus loin. C’est comme ça que j’ai découvert que mon désir était entièrement centré sur elle : tout ce qui pouvait lui faire plaisir me faisait plaisir. Je sais que beaucoup d’hommes candaulistes ont un fantasme de domination : ils prêtent leur femme à un autre et se sentent puissants. Pour moi, c’est complètement différent. Ma copine ne m’appartient pas. Elle est libre. Et la voir jouir, avec ou sans moi, me rend heureux. C’est aussi simple que ça. Les mâles alphas diraient sûrement que je suis un vrai canard ! Je m’en fou : on s’éclate et c’est le principal !
On voyait Benoît le samedi après-midi, une ou deux fois par mois. Au début, leurs parties de jambes en l’air étaient assez sages : un cunni, une fellation, un petit missionnaire, la position Andromaque… Avec le temps, c’est devenu plus cochon. Ils ont testé la sodomie, la fessée érotique, et même le bondage. Le soir, Martina et moi, on se sautait dessus. C’est comme si on jouissait deux fois plus fort.
Un an après notre première rencontre candauliste avec Benoît, j’ai demandé Marta en mariage. Aujourd’hui, ça fait 4 ans qu’on est mariés et bientôt 7 ans que la jalousie a disparu de notre couple. On ne pratique plus le candaulisme depuis plusieurs années, mais il n’est pas impossible qu’on s’y remette. La prochaine étape sera peut-être le plan à trois ou l’échangisme ! En tout cas, j’espère que notre témoignage sur le candaulisme pourra aider certains couples à passer le cap.